Il était tenu de toute part. Comme harnaché malgré lui pour un pénible périple. La tête penchée en avant en un axe non naturel sur son obscure et minuscule fenêtre. Cette petite lucarne ne pouvait en rien l’aider, elle-même était basculée en un plan absurde par rapport au cheminement. Ne reflétant que la couleur poliment effacée du ciel, ou sa propre demeure abstraite, étrangère.
Une main la maintenait fermement par peur de la lâcher, ou plutôt d’en être éloigné. Ne serait-ce que de quelques centimètres de distance. Cette même distance qui serait celle tenant de l’autre main la corde tendue. Vers quelque chose d’animé cette fois-ci et bien présent. Qui semble d’ailleurs chercher à aller toujours plus loin, droit devant. Comme si tout intérêt était tendu lui-même droit devant. Toujours à l’affût, obéissant à sa propre logique, son propre monde.
Ainsi tel était ce grotesque assemblage que je croisais à l’instant. Situation, gestes et même expression du sujet principal, tout semblait tendu de toute part. Comme un équipage concentré prêt à prendre le large. Qui l’avait pris à sa façon. Ne faisant aucunement attention à ce qui l’entourait, le décor pourtant si beau et avenant car naturel de l’environnement.
A cet environnement, une seule chose semblait lui faire honneur en lui répondant gaiement. Virevoltant de droite de gauche, joyeuse et aussi légère qu’une plume. Qui semblait acquiescer à ce qui se passait tout autour comme un sourire, l’unique sourire de cet équipage. La seule chose qui m’a semblé vivante à ce moment et répondant comme un poème à la vie : la queue du chien…
