Il pleut à la fenêtre
il pleut dehors
il pleut dedans
le regard mouillé
s 'éparpille comme une brise
sur le verre glacé
sur le temps glacé
qui s’est figé
et dans la rue
mille bruits
les voitures s 'étirent
en une morne vague
les pieds frappent
la flaque du sol blasé
le sol aveugle muet et lourd
lourd comme 1’air qui s'est gélifié
tout est gelé gel glacé
et les regards opacifiés
et dans l'ambiance opaque
plane un semblant d'espoir
car l'espoir alors s'échappe
de la tête encombrée
il casse le mur du temps à 1'arrêt
des activités en suspens
de la pensée volatile
et l'espoir s'échappe
en passant par la fenêtre
du dedans au dehors
dans la rue à l'état de noir
et il galope à la cime
des arbres de la ville
des têtes graciles
qui volent au-dessus du vide
au-dessus du marasme
suscité chaque journée
et qui apporte emporte
toutes choses mêlées
les rêves les combats le désir
vies qui s'enchaînent
relations qui se détruisent
sans arrêt sans arrêt
malgré le temps qui déserte
les peines la pluie
la pluie peut-être
peut effacer
la mélancolie qui s’installe
derrière la fenêtre
derrière le regard
au-dedans du silence…

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