Catégorie : vertige & Dérive
-
Angoisse
La nuit arrive arrive arrive et l’angoisse infime infinie humble de l’âme qui s’oublie se lâche et décline dans le puits livide sans cache du temps qui défile comme un film insolent brouillant ses repères l’image perfide tournoie dans la nuit vide absolue tyrannique et s’enroule comme un courant noir autour de la tête incertaine…
-
Tout au fond
Au fond de la douleur Gisait le jardin de mon bonheur Et jaillissaient les souvenirs Heurt après heurt d’une vie Qui semblait étrangère Au fond de mon cœur Je lis des mots qui me font peur Et j’oublie le message du malheur Qui dit que la vie est un leurre Au fond de mon corps…
-
Crise d’air
Maladie de la vie Je soulève le poids de plomb De la cage charnelle A chaque instant Le faible souffle s’engouffre Dans l’entraille abyssale L’air voudrait s’étirer Anéantir la matière inutile Et répandre un espace de liberté A chaque mouvement non désiré Involontaire de la masse inerte Le souffle parcourt La profondeur obscure de l’esprit…
-
Emprise
Une main se tend Qui est apparue Au centre de mon abîme Une main couleur de nuit et d’incertain Qui me recueille et me tient Suspendue au-dessus du vide Et réclame en échange de son appui Que je lui porte les larmes Versées au sort du hasard En eau de pluie dispersée Qui submerge et…
-
Dérive
PerduePerdue dans le néant néfasteD’une attente sans nomDe l’attente sans trêveD’un être cher qui sauraitFaire taire l’angoisseLe vide suicidaireOù l’âme se défaitComme un voile insomniaqueDéjà il se fait tardLes idées se sont quittéesTristes continents à la renverseLa pensée flotte sans navireSur une mer dépasséeFatiguée de s’étaler à l’infiniCellules-cercueils qui se replientLes désirs régressent à l’origineLa…
-
Fatal
Doucement torture la chair qui, lentement, se fissure douloureuse brûlure du grand mystère qui, inlassablement, attache l’esprit à la matière enchaînement pervers dans le nœud coulant de la vie qui, petit à petit, autour de l’âme se resserre piège inconscient et nécessaire dans l’air cruel de l’atmosphère jeux d’innocence et de sacrilèges contournements et regards…
-
Disparition
Je m’allonge avec tendre résignationDans le fleuve froid et indifférentDe la mort de l’âmeSouhaitant voir apparaîtreLe corps de tous les pleursLe regard derrière l’apparenceLe vivant de l’absenceJe m’allongeSans regret sans reproche ni peurDans ma propre absencePeut-être je croiseraiDans la dernière souffranceL’incarnation de mon silenceL’être qui se cachait dans l’autreL’autre que je rêvais sans le connaîtreConnaissant…
-
Impasse
A travers le corps Une âme se fait face Et construit – Le corps – Et construit La vie la dépasse La vie Un fruit Au milieu de l’impasse L’esquif Au centre de l’eau Qui s’oublie Un pli s’incurve s’incline Au centre du visage Comme une ride Qui sourit – Un sourire – Tout sourire…
-
L’attente
L’attente recouvre les mursDe sa couleur de salissureHideuse torpeur où s’alignent les blessuresLa minuscule armée s’avance dans la fissureLes yeux broient du noirQui envahit l’air impurLes mains cherchent l’espoirQui s’est caché hors de la vueL’immense désarroiS’est emparé de la fragile lutteLe temps s’est arrêtéIl a fondu comme un paquet de gluUne glu grise et sale…
-
Disparition
Je m’allonge avec tendre résignationDans le fleuve froid et indifférentDe la mort de l’âmeSouhaitant voir apparaîtreLe corps de tous les pleursLe regard derrière l’apparenceLe vivant de l’absenceJe m’allongeSans regret sans reproche ni peurDans ma propre absencePeut-être je croiseraiDans la dernière souffranceL’incarnation de mon silenceL’être qui se cachait dans l’autreL’autre que je rêvais sans le connaîtreConnaissant…