Je tranche le haut de la flamme 
en espérant
que l'invisible ne se verra pas
je sépare du visible l'indicible
que la masse retombe vers la masse
et s'échappe la pensée volatile
que la fumée reste fumée
et la cire le regard froid
l’œil brûle le désir
et l'iris touche l'extase
deux points noirs
s’en vont dans l'espace infini
l'âme fixe le bougeoir
le corps en sursis
l’âme fige
et la cire coule
goutte à goutte
dans la paume de l'avenir
le couloir se rétrécit
vers le grand vide sans surprise
un lumignon survit
quelque part après la brise
un souvenir
la lumière
un souvenir
la lumière
éprise le temps d’un regard...

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